ATTENTION A LA SARCOPENIE EN VIEILLISSANT

La sarcopénie se définit comme une baisse progressive et généralisée de la masse musculaire, de la force et de la performance physique pour des patients âgés.

Mais de quel âge parle-t-on ?

Une personne peut devenir âgée à partir de 75 ans selon les critères internationaux. Mais l’âge est un indicateur peu précis. Tout dépend de l’état de santé
de la personne. Le ou les mécanismes conduisant à la baisse de masse musculaire ne sont pas entièrement connus : l’âge entraîne une diminution du nombre et de la taille des fibres musculaires. Les fibres musculaires rapides diminuent au profit des lentes. Ainsi, les muscles deviennent plus petits et plus lents expliquant pourquoi il devient difficile, à un certain âge, de courir pour prendre son bus qui risque de partir de la station d’arrêt. Cependant d’autres facteurs que l’âge peuvent favoriser la diminution de la masse maigre comme des modifications hormonales : diminution de la testostérone, de l’hormone de croissance et encore d’autres hormones.

Parfois s’y associe une malnutrition protéino-énergétique. C’est à dire un manque de protéines etd’énergie dans l’alimentation de tous les jours. Legoût pour les aliments riches en protéines diminue. Cela commence souvent par un rejet de la viande. On constate que les protéines animales (viande, poisson et œufs dans une moindre mesure) sont de moins en moins consommées.

Peu à peu se développe une inflammation chronique augmentée par un stress oxydatif en lien avec une dysfonction des mitochondries cellulaires (notre usine à énergie et à fabriquer des protéines) chez les personnes âgées sédentaires. Plus la sédentarité est importante plus intenses seront ces réactions inflammatoires. D’où la nécessité de pratiquer quotidiennement une activité physique.

Parfois cette malnutrition est associée à une ostéopénie (diminution de la densité osseuse) dans un premier stade suivi d’une ostéoporose en cas d’aggravation de cet état. Le calcium alors a des difficultés à se fixer sur les trames osseuses protéiques, rendant l’os encore plus fragile.

Alors que faire pour ralentir la perte musculaire et éviter la sarcopénie ?

Deux règles d’or, une bonne alimentation, si possible de type méditerranéenne avec certaines supplémentations vitaminiques et minérales et une activité physique suffisante et appropriée à chacun.

Dans le détail :

un apport de protéines de 1,2 g par kilos de poids et par jour et essayer d’apporter des protéines végétales à hauteur de 50%.
un apport suffisant en vitamine D car une carence affecte la force musculaire
un apport en calcium de 1000 à 1300mg par jour.
une supplémentation en magnésium de 300 mg/j chez les femmes et 380mg /j chez les hommes semble diminuer le risque de fracture. La vitamine B6 facilité l’absorption de ce minéral.

Malgré la difficulté à modifier ses habitudes alimentaires à un âge avancé, cela est possible chez de nombreuses personnes âgées. L’entourage, les aidants, ont un rôle très important pour les convaincre de faire cet effort quotidiennement.

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